Le dimanche 21 septembre dernier sera gravé dans la mémoire des habitants de Goulmima, qui y ont traversé des moments pénibles suite à des intempéries de grande ampleur : pendant presque une heure la nuit, d'averses de pluie et de grêle violentes accompagnées d'éclairs incessants se sont abattues brutalement sur la ville semant l'inquiétude dans les esprits des petits et des grands : je pensais que c'est bientôt l'apocalypse, nous fait décrire un habitant qui a vécu cette expérience.

Hélas, ces violentes perturbations ont provoqué d’importants dégâts humains et matériels : un habitant de ksar Ait Ihya et son collègue qui étaient dans une voiture 4x4 ont été surpris et emporté par la crue du Oued quelque part entre Goulmima et Tadighouste. Tandis que le premier a été porté disparu, le second a pu être sauvé par quelques villageois de Magammane avant d'être hospitalisé.

Après des recherches qui ont frôlé le désespoir, le corps du disparu a pu être repêché aux confins de Touroug presque une semaine après le drame. Les funérailles du défunt ont eu lieu lundi dernier.

Côté matériel, des sources fiables nous ont signalé l’effondrement de quelques maisons en terre crue dans les ksour d’Ait Ihya outhmane et Maggamane sans provoquer de pertes humaines, tandis que d’autres ont été sévèrements innondées. les palmiers dattiers et les oliviers de la palmeraie ont succombé à la violence du vent qui a accompagné les précipitations ruinant presque complètement leur production pour cette saison.

Ces intempéries imprévisibles jetent de la lumière sur l'urgence d'édifier le barrage d'Amsed revendiqué par la population de la région pour contenir le débit des crues saisonnières dans l’oued Gheriss et éviter que de tels drames se reproduisent. Tout le monde espère que les responsables et les élus tirent des leçons de cette catastrophe, comme en a fait Feu Hassan II en 1964 avec la décision de construire le barrage Hassan Dakhil suite à une crue dévastatrice de Oued Ziz.

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